Alors que la commission européenne souhaite faire de l'Union européenne le leader mondial de la 5G d'ici 2020, Huawei a déjà annoncé souhaiter investir plus de 600 millions d'euros de sa poche pour établir les bases de cette nouvelle norme .

NSN logo  Sans annoncer de calendrier précis, Nokia Solutions and Networks a décrit la date de 2020 comme " un horizon qui parait tout à faire raisonnable" pour le début du déploiement des réseaux 5G en Europe.

Pour Ulrich Dropmann, responsable de la normalisation chez NSN, le projet doit permettre de " s'assurer que les projets développés par les industriels soient cohérents. L'objectif est d'éviter de se marcher sur les pieds tout en évitant les espaces vides et que l'Europe soit une locomotive."

Une position pas vraiment du gout de Viktor Arvidsson, directeur de la Stratégie des Affaires règlementaires chez Ericsson. Pour lui, " la multiplicité des initiatives" n'amènera qu'à la création " d'un cadre unique, rigide, lourd et chronophage." Il en appelle donc à ce que le développement de la 5G " reste cohérent collectivement."

Réaliste, il prévoit ainsi une phase de transition en douceur, tant au niveau des infrastructures, des divers acteurs que des utilisateurs en indiquant qu'il est préférable " d'abord d'améliorer la 4G à travers l'agrégation de fréquences ( LTE-A) qui nous permet de poser les briques de la 5G". Une 5G qui se présente à son sens comme " une évolution de la 4G" mais pas une véritable " rupture technologique"

Les deux équipementiers rejoignent Huawei concernant le point capital qui décidera de l'avenir de la 5G en Europe, à savoir la question des bandes de fréquences utilisées par les terminaux et libérée par les États aux opérateurs. Une étape qui devrait se faire " pays par pays" pour NSN qui estime qu'il faudra aller " au-delà des 5GHz pour une propagation adaptée et une disponibilité globale."

Ericsson pense de son côté que c'est véritablement la bande 700 MHz qui " a vraiment vocation à servir la 5G", la firme vise donc " l'harmonisation globale des fréquences".

En France, la bande 700 MHz est actuellement utilisée par la TNT, mais une partie de cette dernière devrait être mise aux enchères par l'État à l'horizon 2016. Free Mobile avait déjà annoncé être très intéressée par l'achat de cette nouvelle bande.

Source : ZdNet