Pendant que les Etats-Unis poursuivent leur opération de communication autour des dangers potentiels concernant l'utilisation d'équipements télécom chinois pour le déploiement des réseaux 5G, l'Europe va mettre en application les efforts de sécurisation mis en évidence par son rapport du mois d'octobre 2019 sur l'évaluation des risques.

La Commission européenne avait promis la mise en place d'une boîte à outils ("toolbox") pour aider les opérateurs à se prémunir contre le danger éventuel lié à l'utilisation d'équipements télécom chinois, dans la perspective de risques d'écoute des communication et de perturbation des réseaux.

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Si le texte sera diffusé le 29 janvier, certains médias évoquent déjà une prise de position ferme de la part de la Commission européenne vis à vis des équipementiers chinois, sans cependant aller jusqu'à les exclure des contrats, comme le souhaiteraient les USA.

On devrait y retrouver un appel aux gouvernements européens à renforcer les contrôles des équipements et des chaînes d'approvisionnement pour limiter les "interférences d'Etats tiers" mais aussi à encourager la limitation, voire l'interdiction, des équipementiers considérés comme à risque.

Il faudra pour cela que les gouvernements assurent l'accès des opérateurs à un choix large de fournisseurs et éviter une trop grande dépendance envers certains acteurs.

Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a déjà prévenu que "si on veut implanter des technologies en Europe, il faudra respecter la boîte à outils, qui sera très précise" sans pour autant céder aux injonctions des Etats-Unis sur l'exclusion totale des équipementiers chinois...mais en n'hésitant pas non plus à affirmer que l'Europe pourrait très bien déployer sa 5G sans l'aide de Huawei.

Source : Les Echos