Dans un entretien au Journal du Dimanche, Cédric O estime que la France est dans " le premier wagon des pays qui allument la 5G ". Une affirmation qui paraît en contradiction avec la publication en septembre d'un rapport gouvernemental sur le déploiement de la 5G dans le monde (PDF) où la France était dans... le dernier wagon. Mais c'était bien avant l'attribution des fréquences 5G aux opérateurs français.

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Le secrétaire d'État à la Transition numérique ajoute que la 5G sera " très largement disponible dans les semaines qui viennent pour les particuliers et pour les entreprises. "

Pour la 5G, SFR, Bouygues Telecom puis Orange ont dévoilé leurs premières ambitions et offres commerciales. Seul Free entretient encore le mystère. " La 5G est déjà disponible dans 40 villes de plus de 100 000 habitants. L'activation individuelle des pylônes est à la main de opérateurs télécoms ", déclare Cédric O.

Ce chiffre a été dévoilé par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) selon qui 6 886 communes bénéficient d'au moins une autorisation de site en 5G.

Sur la question de l'impact sanitaire des ondes électromagnétiques, le secrétaire d'État considère que c'est l'un des sujets de santé publique les plus documentés. " Il existe près de 28 000 études sur le sujet. […] Elles convergent vers la même conclusion : il n'y a pas d'impact démontré en dessous des normes sanitaires. Les niveaux d'exposition en France sont en moyenne 200 fois inférieurs à ces normes. "

Il ajoute qu'en 2021, les contrôles sur les niveaux d'exposition vont être triplés pour atteindre 10 000, dont la moitié sur la 5G qui suscite des inquiétudes de certains concitoyens. Reste qu'il souligne que le gouvernement " assume le déploiement " de la 5G.

Pas que la bande de fréquences 3,5 GHz

C'est au premier trimestre 2021 que l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) doit publier un avis sur l'évaluation des risques sanitaires en lien à l'exposition des populations aux champs électromagnétiques émis par la 5G dans les bandes de fréquences 3,5 GHz et 26 GHz (la bande de fréquences millimétrique pas encore expérimentée).

Avec l'attribution de la bande 3,5 GHz, les opérateurs ont des obligations de couverture en France. Ils doivent déployer 3 000 sites 5G en 2022, 8 000 sites en 2024 et 10 500 sites en 2025 sur les fréquences de la bande 3,4 - 3,8 GHz (ou bande cœur 5G).

Rappelons toutefois que pour la 5G, des autorisations ont également été accordées pour les bandes 700 MHz et 2,1 GHz qui sont dites neutres technologiquement. Au 27 novembre, plus de 15 900 sites 5G ont ainsi été autorisés avec 11 770 sites 5G dans la bande 700 MHz (où Free Mobile est particulièrement présent), 5 000 sites 5G en 2,1 GHz et 1 092 sites 5G dans la bande 3,5 GHz.

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Avec les bandes de fréquences basses dans le spectre, la portée et la pénétration dans les bâtiments sont meilleures. Par contre, le débit est moins important par rapport aux bandes de fréquences hautes. L'ANFR écrit que la bande cœur de la 5G en 3,5 GHz offre " un bon compromis entre couverture et débit. "