Non seulement les opérateurs ayant fait appel à l'équipementier Huawei vont devoir démonter leurs antennes d'ici 2028 mais ils n'auront pas pour autant droit à une indemnisation financière.

"Il n'est pas prévu, en aucun cas, qu'il y ait des indemnisations des opérateurs pour les décisions qui ont été prises", a-t-il indiqué, douchant les espoirs de Bouygues Telecom et SFR, premiers concernés par les fameuses décisions vis à vis de l'équipementier chinois, et malgré les sous-entendus laissant entendre le contraire.

Le gouvernement n'interdit pas explicitement l'utilisation de matériel Huawei chez les opérateurs français mais tout a été mis en place pour organiser une éviction totale d'ici 2028.

bouygues-telecom-logo-HD

Les opérateurs concernés vont donc devoir démonter les équipements et les remplacer par ceux d'équipementiers validés (et européens) comme Ericsson ou Nokia.

Bouygues Telecom et SFR ont espéré un temps obtenir au moins une compensation financière face à ce changement des règles du jeu qu'ils considèrent comme une perturbation du jeu de la concurrence.

Bouygues Telecom avait indiqué devoir retirer 3000 antennes d'ici 2028 pour se conformer avec les directives gouvernementales. L'opérateur a multiplié les recours pour tenter de modifier ces dernières mais il a été jusqu'à présent débouté pour chacune de ses requêtes.

Sans pouvoir se prononcer encore sur le coût du retrait des antennes Huawei et de leur remplacement, Olivier Roussat, président de Bouygues Telecom, a tout de même tenté de calmer les inquiétudes des investisseurs en notant que ce démontage se ferait sur un temps suffisamment long pour en limiter l'impact sur ses résultats financiers.

De son côté, Iliad / Free a regretté d'avoir essuyé des refus pour ses demandes d'installation d'antennes Huawei pour son futur réseau 5G, interrogeant la logique du gouvernement et l'équité entre opérateurs.

Source : AFP