L'enchère pour les fréquences de la bande 3,5 GHz pour la 5G devait se tenir au printemps mais la pandémie liée au coronavirus, avec ses mesures de confinement et le fort ralentissement de l'activité économique, a conduit l'Arcep à annoncer un décalage de plusieurs mois de ce calendrier.

Le régulateur doit encore préciser une nouvelle date, en fonction de l'évolution de la situation, et les périodes visées pour le moment sont soit juillet soit septembre, sachant que les quatre opérateurs ont déjà obtenu chacun 50 MHz de spectre et vont maintenant tenter d'ajouter des tranches de 10 MHz, pour un total disponible de 110 MHz.

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Bouygues Telecom sera de la partie et se lancera dans l'enchère dès qu'elle sera organisée. Pour autant, Martin Bouygues a relativisé l'urgence du processus d'attribution des fréquences 5G dans une tribune publiée par Le Figaro.

Estimant que le pays doit d'abord se relancer économiquement, il a suggéré que l'enchère pourrait être repoussée de quelques mois encore, pour être mise en place sur la fin de l'année ou début 2021.

Prenant en compte le climat de méfiance qui monte autour de la 5G (et les destructions d'antennes associées ces derniers mois), tout en notant que les usages innovants de cette nouvelle génération ne seront pas disponibles avant plusieurs années, Martin Bouygues relève que la 5G n'est "pas la priorité du pays" actuellement.

L'Arcep aimerait des précisions

Sébastien Soriano, président de l'Arcep, a affiché un certain étonnement face aux propos du patron du groupe Bouygues et a indiqué ne pas avoir reçu de demande e la part de Bouygues Telecom.

Toutefois, il lui reconnaît l'importance de la question de la "bonne appropriation de la 5G", cette dernière ne devant pas être "vécue par nos concitoyens comme quelque chose de forcé, de poussé par un lobby contre l'intérêt des Français".

Le régulateur doit préciser la date de la prochaine étape de l'enchère d'ici deux à trois semaines et attend donc avec impatience d'éventuelles remarques de Bouygues Telecom motivant ce point de vue, alors que d'autres opérateurs, comme Iliad / Free, ont plutôt affiché une certaine impatience.

Source : Le Figaro