Avec la 5G, il sera possible de partager des volumes toujours plus importants d'informations à des débits très élevés. Comme pour les générations précédentes, des systèmes de sécurisation seront exploités pour éviter le pillage de ces données, qui peuvent être sensibles, des informations à caractère médical aux données personnelles en passant par les transactions bancaires.

Des chercheurs ont évalué la qualité des mesures de sécurité de la future 5G. Dans leur rapport, ils notent que le niveau de sécurité va augmenter par rapport à la 3G et la 4G mais qu'il reste des points faibles dans les protocoles.

L'étude menée par l'Université de Lorraine, avec l'aide de l'ETH de Zurich et de l'Université de Dundee a fait passer la sécurité de la 5G à la loupe du logiciel Tamarin de l'ETH de vérification des protocoles de sécurité apportés par 5G AKA (Authentification & Key Agreement) et a trouvé des insuffisances.

"L'analyse a montré que le protocole était insuffisant pour atteindre tous les objectifs de sécurité critiques avec les hypothèses énoncées dans le standard", indique Jannik Dreier, maître de conférences à Télécom Nancy. Il note notamment qu'"une implémentation trop rapide, mais respectant la norme, pourrait aboutir à une situation où un utilisateur est facturé pour les appels d'un autre utilisateur."

Malgré tout, la sécurisation du réseau 5G sera significativement renforcée par rapport à la 3G et la 4G et a gommé certaines faiblesses qui pouvaient être exploitées jusqu'à présent par les IMSI Catchers qui peuvent se substituer aux antennes-relais et intercepter les communications.

Il reste toutefois des possibilités d'attaques permettant une identification d'un téléphone et son suivi. En l'état, l'étude relève que des cyberattaques et des violations de la protection de la vie privée peuvent être réalisées si le protocole est lancé tel quel mais des discussions sont en cours avec le 3GPP pour apporter des améliorations avant le lancement effectif de la 5G.