L'association 60 Millions de consommateurs a récemment publié une note à l'attention des utilisateurs de l'application Wish. L'association met en garde ses lecteurs contre un site "aux limites de la légalité".

Wish

Impossible de passer à travers la tornade Wish : depuis quelques mois l'application s'installe à grand coup de clips publicitaires à la télévision, mais surtout sur le net à travers les réseaux sociaux ou les sites Internet. Tout cela sans compter les nombreux YouTubeurs qui encensent la plateforme qui leur a fait faire des économies... Avec autant de YouTubeurs qui démontrent comment la plateforme joue sur les mots et les promesses pour vendre des articles contrefaits, de mauvaise qualité ou simplement pour se jouer de la crédulité des acheteurs et leur revendre des articles auxquels ils ne s'attendaient pas.

60 Millions de consommateurs met en avant "trois pratiques discutables" qui sont normalement punies par le code de la consommation. L'association évoque ainsi "même si la plateforme est américaine et les marchands chinois, Wish se doit de respecter la loi française pour la bonne raison qu'il cible les consommateurs de l'Hexagone."

Sont mis en avant les "réductions douteuses" : chaque article se présente avec une réduction allant parfois jusqu'à 90% sur un prix d'origine barré... En réalité, ces prix d'origine ne correspondent absolument à rien et sont annoncés jusqu'à 20 fois comme le prix réel des articles. Concrètement, il s'agit là d'une pratique commerciale trompeuse, passible de 2 ans de prison et 300 000 euros d'amende.

Dans le même esprit, les visuels et titres des annonces sont volontairement mal traduits ou peu clairs. On peut ainsi voir la photo d'une PlayStation 4 avec un prix de 400€ barré qui laisse penser à une réduction sur la machine... Or la fiche produit correspond en réalité à des autocollants pour manette PS4.

Enfin 60 Millions de Consommateurs indique que les normes européennes ne sont souvent pas respectées : pas de marquage CE, pas de respect des standards de sécurité sur les produits... Les rappels d'articles sont nombreux, certains se montrent même dangereux. L'association prend pour exemple une bague ayant fait l'objet d'un rappel publié par Rapex, elle contenait ainsi trop de cadmium et de plomb, mais Wish continuait malgré tout à vendre ces produits.