Avec 258 millions de téléphones portables écoulés durant le premier trimestre 2009, le marché a reculé de 11% par rapport à la même période l'an dernier, sous l'effet de la crise économique et de la baisse de la demande.

Cependant, le résultat s'avère meilleur qu'attendu pour le cabinet d'études ABI Research, d'autant plus que cette période est traditionnellement plus faible du fait d'un réajustement des inventaires en attendant le lancement de nouvelles gammes.

Du coup, les analystes d' ABI Research font évoluer leur estimation pour l'année de -8,4% à -8%. On est encore loin du soupir de soulagement mais toute note positive est bonne à prendre dans ce climat économique perturbé. Pour autant, il n'y a pas encore de quoi crier victoire, d'autant plus que le FMI a encore dégradé ses prévisions de croissance mondiale.


Encore une longue traversée du désert

Comme l'explique Jake Saunders, vice-président du cabinet d'études, " le deuxième trimestre 2008 avait été très bon pour les ventes de téléphones, aussi le deuxième trimestre 2009 devrait afficher un recul de 10% d'une année sur l'autre, mais par rapport au premier trimestre 2009, il devrait y avoir du mieux. "

Ce qui serait tout de même assez logique, même en temps de crise. L'analyste note par ailleurs la bonne performance de Samsung et LG Electronics, forts de leur part de marché respective de 17,8% et 8,8%, de même que celle de Research in Motion, qui est de 3% en jouant uniquement dans le champ des smartphones.

Apple détiendrait 1,5% du marché mondial avec son iPhone mais les analystes s'étonnent que cette part de marché ne soit pas plus élevée étant donné le succès de l' App Store.  Ils y voient la montée de la concurrence du côté des mobiles tactiles  mais s'attendent au lancement de plusieurs nouveaux modèles d' iPhone à partir du second semestre 2009.

Les perdants du trimestre sont Nokia, qui obtient une part de marché de 36,2%, et Sony Ericsson, à 5,6% alors qu'il était au coude à coude avec LG Electronics au début de l'année 2008. Si le premier devrait s'en remettre assez vite, le second souffre de son positionnement essentiellement axé sur les téléphones multimédias qui sont justement délaissés par les opérateurs au profit des smartphones.