Après l'échec du rachat de SFR par Bouygues, qui devait permettre à Free Mobile de récupérer une partie des fréquences en or de l'opérateur, c'est l'échec des négociations du rachat de Bouygues Telecom qui a mis un terme à tout espoir pour Free de ne pas avoir à développer son propre réseau.

Antenne Free Mobile  L'option qui était la plus facile et la plus rapide pour obtenir une couverture d'envergure nationale tombée à l'eau, Free doit désormais reprendre son développement tambour battant, et c'est d'ailleurs ce qu'a récemment confirmé le dernier rapport de l'ANFR avec presque 500 nouveaux sites activés chez l'opérateur au mois d'octobre.

Une des alternatives qui permettrait à Free de bénéficier plus rapidement d'un surplus de couverture sans avoir à négocier l'installation de nouveaux sites reste toutefois l'acquisition de fréquences dans la bande 700 MHz. Xavier Niel l'expliquait ainsi sur le plateau de BFM Business :

" Il va falloir mettre de l'argent pour avoir du spectre, et on va voir qui est là pour investir dans les télécoms, qui est là pour longtemps. On espère que l'appel d'offres va être lancé bientôt et on veut encore plus de spectre pour fournir plus de débit."

Cela fait plus d'un an que Free Mobile a partagé son vif intérêt pour les fréquences de la bande 700 MHz. L'opérateur, qui avait fait la fine bouche sur la bande 800 MHz en 2011 et ne se disait pas prêt à payer le prix fort n'exploite actuellement que la bande 2,6 GHz, une fréquence qui se veut particulièrement limitée en portée du fait d'une pénétration moindre dans les bâtiments et au travers d'obstacles.

Plus que jamais, l'acquisition des fréquences 700 MHz définira l'avenir du secteur mobile en France, et les opérateurs pourraient saisir l'occasion pour faire un peu de ménage dans la concurrence. Reste à savoir combien Free Mobile sera prête à payer pour s'offrir de nouvelles fréquences, et si des rapprochements n'auront pas eu lieu entre temps.