"Hé ho! Une bouteille d’Aquavit!" Telle pourrait être la devise de ce nouveau parti politique qui vient de voir le jour en Suède. Le Parti des Pirates est né. Tremblez, RIAA, MPAA, et autres…

Quelques internautes suédois adeptes du partage de fichiers en P2P (peer-to-peer) ont soudain décidé qu’ils ne voulaient plus céder aux diktats des grands éditeurs musicaux, et être au passage traités de criminels alors qu’ils se contentaient d’échanger quelques chansons de temps en temps (c’est en tout cas ce qu’ils prétendent). Ils se sont alors fédérés, et ont fondé leur propre parti politique, qu’ils ont nommé PiratPartiet (en suédois dans le texte), autrement dit le Parti des Pirates.

En ligne de mire de ces nouveaux acteurs sur la scène politique suédoise : les "majors’’, qui, selon eux, rackettent copieusement les consommateurs, et les législateurs, qui accèdent à tous leurs désirs. Les nouveaux Pirates arguent également que les pays en voie de développement souffrent directement du refus des pays riches de partager à moindre coût leurs technologies protégées.

L’intention de cette nouvelle force (') politique est d’atteindre à l’automne prochain le cap des 4% de suffrages, lors des futures élections législatives. Cela lui permettrait d’être représentée au parlement suédois, et de peser davantage sur les décisions prises dans le pays en matière de droit d’accès à la culture.

S’ils parvenaient à leurs fins, les Pirates feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour faire abroger les lois actuelles qui, selon eux, donnent trop de droits aux grandes firmes audio-visuelles, et pas assez aux consommateurs.

Les Pirates suédois ont regroupé dans un manifeste (en suédois) leur agenda politique. Les propos sont parfois virulents, et le projet un peu vaporeux, mais le tout témoigne d’une réelle volonté de peser sur les décisions du gouvernement suédois en matière de droit à l’information et à la culture.

Et si le mouvement faisait tache d’huile, à l’échelle européenne… '


Source : Slashdot