Google n'est plus le seul à connaître des déboires avec la Chine.
Dans un communiqué, Reporters Sans Frontière vient d'annoncer que le concours du portail américain Yahoo avait permis l'identification d'un cyber-dissident chinois.

Yahoo logoLhi Zhi, un ancien fonctionnaire chinois, a été condamné en décembre 2003 à 8 ans de prisons pour " incitation à la subversion de l'état " en dénonçant la corruption de la police locale de sa province dans des forums et des publications sur le Net.

La plaidoirie de l'avocat de Lhi Zhi vient de paraître sur le site Boxun.com. Elle met à jour la collaboration de Yahoo dans l'arrestation de Lhi Zhi qui avait ouvert un compte mail chez eux. Sur l'ordonance de la justice chinoise Yahoo aurait ainsi fournit des informations qui ont permis de confondre Lhi Zhi.

Cette accusation fait suite à celle d'une autre affaire postérieure, jugée en avril 2005 qui avait vu la condamnation à 10 ans d'emprisonnement d'un autre cyber-dissident arrêté sur la base d'informations fournies par Yahoo.

Interrogé a ce sujet par RSF, Yahoo affirme " se contenter de répondre à des injonctions des autorités sans jamais être au courant de la nature des charges retenues contre ses clients ". RSF demande à Yahoo de lui fournir la liste de tous les cyber-dissidents sur lesquels l'entreprise a fourni des informations.

Une audition devant la chambre des députés américains, à laquelle a été conviée Yahoo, se tiendra le 15 février sur le thème : la responsabilité éthique des entreprises du secteur de l'Internet.

Pop up policiers chinoisDe son côté, le gouvernement chinois continue d'accentuer la pression sur ses cyber-résidents avec une dernière innovation en date : des cyber-policiers qui sous forme de pop-up ( cf. images ) viennent rappeller à l'internaute égaré qu'il est sous surveillance.

Pop up policiers chinois
Source : Zataz