La musique vendue en ligne représentera un chiffre d'affaire de 4 milliards d'euros en 2011. Si deux conditions sont remplies : abandon des standards des formats et lecteurs ainsi que l'adoption d'une politique tarifaire pour des tarifs jugés raisonnables.

Qui a dit que le téléchargement de musiques payantes avait du plomb dans l'aile '... Bon, certes... il ne s'agit que de prévisions mais à l' Institut d'études Forrester, on ne badine pas avec les chiffres. Très sérieusement, on nous annonce que l'avenir de l'industrie de la musique en ligne devrait pouvoir s'en sortir avec une bonne marge de profits. On estime ainsi que le téléchargement de musiques sur ordinateurs et sur appareils mobiles approchera les 4 milliards d'euros en 2011.

D'ici là, les ventes physiques, elles, reculeront de 30%. Si on cumule ces chiffres européens avec ceux des autres continents, on arrive à un chiffre d'affaires de 11 milliards d'euros. Une coquette somme qui comblera les pertes engendrées par les baisses de ventes de musiques sur supports physiques comme le CD. En 2011, les téléchargements représenteront 36% des ventes contre 2% aujourd'hui.

Fnac music

Mais... ( il y a toujours un mais... ), ces performances ne seront possibles que si certaines conditions sont remplies. Les consommateurs ont d'ailleurs fourni tous les éléments pour conditionner le succès de ces ventes en ligne. D'abord que les appareils et formats de fichiers accordent leurs violons et évitent d'imposer leurs particularités techniques souvent incompatibles. Ensuite que la portabilité et la flexibilité des titres proposés soit assurées en évitant d'avoir recours à des protections de type DRM ( Digitals Rights Management ).

Enfin que les distributeurs assurent une politique tarifaire en rapport avec la valeur de ce qu'ils vendent, c'est à dire, des prix plus bas que ceux pratiqués actuellement. Ces conditions s'appliquent d'ailleurs pour les téléchargements sur ordinateurs comme pour les téléchargements sur mobiles.

Difficile d'imaginer en effet que pour ces deux supports différents, il y ait une distinction faites à l'utilisation des titres téléchargés. Surtout que les téléchargements sur mobiles avec 700 millions d'euros ne représenteront pas la majorité du marché comme l'aurait souhaité l'industrie du disque...

°°°°°°°

Les perspectives 2006-2011 de Forrester pour la musique en ligne.
Source : ZDnet