Dans le cadre d'un interview accordé à La Tribune, le PDG de Google se confie et fait quelques mises au point.

Google Lors de cet interview, Eric Schmidt, le PDG du leader mondial de la recherche Web dont la domination en la matière ne cesse de s'accroître, a répondu à quelques questions, faisant part des inquiétudes, certitudes de son groupe et du positionnement de ce dernier.

Tout d'abord, Schmidt a tenu à faire taire définitivement les rumeurs persistantes concernant un éventuel système d'exploitation ou une suite bureautique made in Google, en affirmant à ce sujet : " Personne ne me prendrait au sérieux ".

Bien que retardée, Schmidt ne cache toutefois pas que la sortie de Windows Vitsa ( janvier 2007 pour l'instant ), le futur OS de Microsoft, ne se fera pas sans poser quelques soucis à Google : " ll n'y a pas de doute. La concurrence avec Microsoft va s'intensifier lorsque Vista sortira ".

Ne développant donc pas de projet d' OS, ce n'est pas ce point précis qui inquiète Schmidt mais plutôt les fonctions de recherche sur Internet qui seront intégrées à Vista.

Google semble également avoir pris conscience de ses récentes erreurs de communication d'ordre financier dont nous nous étions fait l'écho et souhaite éviter de nouvelles déconvenues de ce type, en se montrant plus loquace vis à vis de la presse internationale, tout en évitant les écueils médiatiques ( la santé physique des investisseurs en dépend ).

Concernant la France, malgré la perte d'un procès engagé l'année dernière par la marque Louis Vuitton qui accusait le moteur de recherche d'une pratique abusive de son système AdWord et l'amende salée de 200 000 € de dommages et intérêts qui en a découlé ( cf. actualité ), Google ne fait pas preuve des mêmes velléités de désengagement du marché hexagonal que Apple : " Il n'est pas question de quitter la France. Les lois y sont différentes, notamment dans le domaine des marques déposées, et nous devons les respecter ".

Enfin, s'il y a bien un sujet qui ne tracasse pas Schmidt, c'est le projet QUAERO dont nous vous avions fait part et qui concerne le développement d'un moteur de recherche multimédia européen. Très caustique, le PDG de Google s'est même félicité des subventions publiques d'un tel projet qui allait permettre de former les futurs employés de Google ( en gros : vous les formez bien avec votre truc et on les embauche ).

Finalement, pour la firme de Mountain View, le seul danger reste celle de Redmond qui a récemment annoncé le lancement d'un moteur de recherche meilleur que Google.

Attention toutefois qu'un troisième larron ne vienne pas leur couper l'herbe sous les pieds. Quelqu'un en vue '
Source : AFP