Précédemment, Viviane Reding, la Commissaire européenne à la Société de l'Information, avait fait part de la grille tarifaire envisagée pour le prix de gros des communications mobiles dans le cadre de déplacements dans l'Europe des 25.


Des tarifs censés profiter à l'usager

Pour rappel, les plafonds proposés, dont la mise en place était prévue pour la mi-2007, étaient de 0,165 € HT/min pour les appels reçus, de 0,33 € HT/min pour les appels passés en local et de 0,49 € HT/min pour les appels passés à l'étranger.

Quant à la marge réalisée par les opérateurs lors de la revente au détail, elle ne devait excéder 30%. Voilà qui devait alors réduire sensiblement la facture mensuelle de certains abonnés.


Viviane Reding fait cependant face à une forte opposition
Viviane Reding, Commission européenne à la Société de l'Information, parlait alors de réaction " féroce " de la part des opérateurs, en partie du fait que cette réforme devait entraîner une baisse de 70% de leurs bénéfices et du fait que le roaming représente tout de même un chiffre d'affaires annuel de 8,5 milliards d'euros.

Nous évoquions aussi l'opposition clairement prononcée de la GSM Association, voyant cette mesure comme inutile au vu des accords passés entre les différents acteurs. Vivian Reding avait d'ailleurs rétorqué que " le marché a eu sa chance, il ne l'a pas saisie " et ajouté que les opérateurs se chargeront sans aucun doute de compenser ce manque à gagner de 5,4 milliards d'euros via les marchés nationaux.

Aujourd'hui, la Commissaire va devoir faire face à de nouvelles oppositions, celles des gouvernements européens. En effet, selon le quotidien Les Echos cités par nos confrères de ZDNet, 10 états membres de l'Europe des 25, dont l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, s'y sont opposés.

Dans sa lettre envoyée à la Commission européenne, notre gouvernement déclarait la chose suivante : " Agir directement sur les prix de détail laisse peu de place à l'innovation et au jeu de la concurrence.  Le règlement doit apporter une réponse très proportionnée et être le moins intrusif possible afin de ne pas enrayer le jeu de la concurrence. Il ne doit pas déstabiliser l'économie du secteur ou aboutir à une surrégulation. Il est également crucial de ne pas désavantager les opérateurs de l'Union par rapport à leurs concurrents extracommunautaires. "

La partie semble loin d'être gagnée.