Drapeau europe ue Kroes n'est pas une inconnue pour la firme de Redmond; depuis plusieurs mois, Microsoft et la Commissaire se rencontrent et jouent au chat et à la souris. C'est notamment la néerlandaise qui a amené, le 12 juillet dernier, la seconde sanction financière à l'égard de l'éditeur en deux ans et demi - la première datant de mars 2004.

Il y a deux mois, suite à l'amende de 280,5 millions d'euros envers le groupe de Ballmer, Neelie Kroes annonçait : " Aucune entreprise n'est au-dessus des lois. (...) Je n'ai d'autre choix que d'appliquer une astreinte à ce cas de non-respect persistant ".

Avec l'arrivée de plus en plus imminente de Windows Vista, Microsoft avait alerté la semaine dernière des possibles exigences de l'Europe et lui demandait de se manifester rapidement en cas de problèmes. Le géant des logiciels sous-entendait alors que la commissaire à la Concurrence menait une vendetta contre lui.


Le bras de fer continue
Or, on apprend ce matin qu'elle nie cette vision des choses allant jusqu'à suspecter " une campagne organisée " pour discréditer son travail et celui de la Commission.

" Loin de moi l'idée de mener une vendetta contre Microsoft, les actions de la Commission Européenne sont guidées par le désir de créer un climat économique le plus innovant possible en Europe pour le bénéfice final des consommateurs européens. " a t-elle rétorqué.

Kroes fait ainsi référence à Microsoft qui accuse la Commission de " jouer " avec Microsoft en faisant naître des inquiétudes sur Windows Vista qui pourrait ainsi être retardé en Europe. D'un autre côté, l'éditeur affirme que son futur système d'exploitation sera bénéfique en termes d'emplois pour l'Europe. Selon la Commissaire :

" Cela ressemble plus à une campagne organisée pour dépeindre la Commission dans une lumière négative. " a t-elle indiqué, notant que le groupe semble accuser l'Europe d'empêcher l'amélioration des produits Microsoft au niveau de la sécurité. Selon elle, " ce n'est absolument pas le cas ".