Si l' Union Européenne s'est bel et bien dotée d'un ensemble de lois adaptées en matière de lutte anti-spam notamment, la Commission Européenne constate non sans un certain effroi que dans les faits les différentes armes législatives ainsi mises à disposition des différents Etats membres ne sont en réalité que très rarement utilisées par ces derniers.


Une plus grande mobilisation demandée
Ainsi, Viviane Reding, membre de la Commission chargé de la société de l’information et des médias a déclaré dans un communiqué qui vient d'être publié : " Il est temps que les préoccupations politiques constantes à propos du pourriel se traduisent par des mesures offensives concrètes " et d'ériger en exemple l'attitude des Pays-Bas : " Conformément à la législation de l’UE (datant de 2002) visant à proscrire le pourriel, les autorités néerlandaises sont parvenues à réduire de 85% leur pourriel national, et je souhaiterais voir d’autres pays obtenir des résultats analogues par une application plus rigoureuse de la loi. "

Si le spam et le phishing dont il est l'un des vecteurs, sont des phénomènes dont l'ampleur n'a eu de cesse de croître au sein de l' UE, de part leur attitude relativement laxiste et le manque de communication entre leurs autorités respectives, les Etats membres en sont donc pour partie responsables selon la CE.


Vous avez d'ores et déjà les armes pour agir
Par ce communiqué, la CE fait donc une petite piqûre de rappel et afin de faciliter encore plus cette action de lutte, envisage également la possibilité d'introduire prochainement d'autres mesures législatives communautaires.

En outre, le spam ne connaissant pas de frontières, la CE affirme qu'elle poursuivra le dialogue et renforcera sa coopération avec les pays tiers qui figurent en haut de la liste des pays expéditeurs de pourriel comme les Etats-Unis et la Chine.

N.B : dans son communiqué, la CE met en avant deux études selon lesquelles en 2005, le coût mondial du pourriel s'élevait à 39 milliards d’euros et à 11 milliards d’euros pour les logiciels malveillants.