La question des effets à long terme de nos chers téléphones portables est régulièrement soumise à débat au fil des études médicales régulièrement publiées annonçant à tour de rôle la présence ou l'absence de danger.

La difficulté de produire une conclusion fiable en présence de facteurs multiples, le manque de recul pour évaluer des effets à long terme, et un certain lobbying destiné à rassurer la population n'ont pas permis jusqu'à présent de déterminer si oui ou non les mobiles peuvent provoquer une augmentation du risque de cancer au niveau de la tête ou du cou, zones particulièrement exposées.


Une étude à grande échelle
Des chercheurs de l'Institut danois d'épidémiologie du cancer viennent de publier  une nouvelle étude, faisant suite à une première évaluation menée sur la population danoise, dans laquelle ils annoncent avoir pris en compte plus de 420000 utilisateurs, dont 56000 utilisant un téléphone cellulaire depuis plus de dix ans.

Les résultats ne se fondent pas seulement sur les souvenirs des personnes interrogées, avec les incertitudes en découlant, mais aussi sur les données fournies par les opérateurs mobiles, permettant d'évaluer plus précisément les durées d'exposition.


Des résultats rassurants
L'étude n'a pas mis en évidence de lien entre l'utilisation de téléphones portables et l'augmentation du risque de tumeurs au niveau du cerveau, des yeux, des glandes salivaires ou de leucémies.

Si les mobiles ne semblent donc pas nous faire frire de l'intérieur, ni tout de suite ni plus tard (encore qu'une dizaine d'années reste une période relativement courte pour évaluer un risque d'apparition de cancer), les experts maintiennent des précautions d'usage à l'égard des jeunes et adolescents, plus sensibles du fait de l'immaturité de leur système nerveux, et recommandent de ne passer que des appels courts.