Le récent communiqué pour le moins véhément de Free, concernant son opposition ferme à un amendement du projet de loi relatif à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur et prévoyant un soutien financier de la part des FAI à destination de la production audiovisuel dans le cadre du COSIP (compte de soutien à l'industrie des programmes), est en train de faire naître une véritable polémique dont le consommateur semble écarté alors qu'il risque bien d'être le dindon de la farce.

Après les organisations professionnelles du cinéma et de l'audiovisuel, c'est au tour de l' Association des Chaînes Conventionnées éditrices de Services ( A.C.C.e.S ) de monter au créneau en s'insurgeant contre la position de Free sur le COSIP.


Le stade de la menace est atteint
Dans un communiqué, l' A.C.C.e.S dénonce le raccourci jugé malhonnête de Free : " En présentant cette réforme comme un nouvel impôt, Free caricature une réforme qui a pour objet d'établir un principe de neutralité technologique sur une taxe existant déjà et alimentant le soutien à la production audiovisuelle. (..)  Il s'agit d'asseoir la taxe de façon plus équitable entre les différents acteurs de la télévision payante. "

Le fait que Free ait évoqué la possibilité de répercuter cette taxe sur les chaînes et les éditeurs n'a également pas échappé à l' A.C.C.e.S qui si tel venait en à être le cas, menace de saisir le CSA afin de faire respecter les objectifs de cette réforme.

De fait, c'est la deuxième option envisagée par Free qui semble de plus en plus se dessiner, à savoir faire payer l'abonné mais cela les professionnels de l'audiovisuel n'en ont visiblement cure.

Pour rappel, tout cela reste au conditionnel, le projet de loi dont il est question devant faire l'objet d'une discussion publique à l' Assemblée Nationale. Néanmoins, même doté de l'amendement incriminé, il semble y avoir un grand nombre de partisans au sein de l' Hémicycle et du gouvernement.