Verisign Le DG de VeriSign, Mr Stratton Sclavos devrait donner plus de détails à propos de son projet le plus ambitieux : Project Titan, lors de son discours donné lors de la conférence de la RSA, tenue en ce moment à San Francisco.


Verisign met le paquet et sort le Titan
Selon les informations dont nous disposons déjà grâce à nos confrères du site BetaNews, Verisign devrait consacrer pour trois ans de valeur en ressources humaines ainsi que quelques 100 millions de dollars (76 millions d'euros) afin de moderniser les DNS (Domain Name System) dont elle a la charge. Pour rappel, les serveurs DNS sont chargés de faire la correspondance entre un nom de domaine (adresse virtuelle, www.generation-nt.com ) et son adresse IP (adresse physique, 83.243.23.80).

VeriSign a aussi déterminé que si le système des DNS voulait rester en phase avec la croissance exponentielle à laquelle nous allons assister, ses serveurs roots devront augmenter leur capacité en terme de bande passante, en passant de 20 gigabits par second (Gbps) à 200 Gbps.

Si elle veut réaliser ceci, la compagnie devra commencer à décentraliser la distribution de ses serveurs DNS au niveau mondial, avec de nouvelles constructions en Inde, en Allemagne, au Chili, ainsi qu'en Afrique du Sud, sites qui seront supervisés par des centres qui seront construits en Europe et aux Etats-Unis. 


Internet, un travail de titan
Verisign a aussi déclaré qu'elle allait mettre en place un système de détection de menaces concernant les DNS, qui servira à protéger ces fragiles serveurs qui régulent toutes les communications, afin que les attaques, comme celles dont nous vous parlions ici, ne soient plus aussi dramatiques.

Selon Verisign, la bande-passante requise pour ces mesures de sécurité au niveau de l'infrastrcture des DNS prendra elle même 10 000 fois plus de moyens en 2010 que ce qui était requis en 2000. 

Le nouveau système de protection de VeriSign devrait donc avoir la possibilité (assez troublante à vrai dire) de prendre ce qu'elle appelle des 'mesures de protection pro-actives', dont les détails ne seront connus que ce soir lors de la conférence de la RSA.

Le principal challenge, en dehors du fait que l'implémentation de telles mesures doit se faire en l'espace de trois ans, sera d'atteindre un niveau de recettes commerciales suffisant à l'opération, à partir des enregistrements en .com et .net, ainsi qu'avec les identifications et certifications SSL, qui serviront à atteindre les buts fixés par l'entreprise pour l'extension et la modernisation de ses DNS.

Nous en saurons plus en Avril, dès que la compagnie aura révélé si oui ou non elle pourra y arriver au niveau financier.