Afin d' essayer de contrecarrer la montée de la copie illégale de ses logiciels, Microsoft a déployé une solution, à savoir le Windows XP SE. Un Windows amputé de fonctions appelé aussi le " Windows du pauvre ".

Cette version de Windows, destinée aux pays émergeants, n' a pas encore trouvé sa place malgré six mois d' existence ( octobre 2004 ).

Le Windows XP SE destiné en premier lieu aux assembleurs n' a pas convaincu malgré le bien fondé de voir le taux de piratage en Asie réduire ses parts qui frisent les 80 % en Thaïlande et 63 % en Malaisie.

On ne se voilera pas non plus la face en pensant que l' initiative de Microsoft avait été aussi conçue pour enrayer la montée des systèmes GNU/Linux très en vogue dans ces pays.

Résultat de la campagne, un fiasco retentissant.

«Nous avons préféré ne pas nous concentrer sur Starter Édition», explique ainsi Kharisma Shintara, directeur de Arta Computer Center, l'un des principaux assembleurs indonésiens. «Nous l'utilisons seulement pour quelques projets scolaires», poursuit-il.

Microsoft va donc revoir sa stratégie commerciale en étendant le Windows XP SE non seulement aux assembleurs, mais aussi à l' utilisateur final par l' intermédiaire de magasins spécialisés.

En fin de compte, tout reste une question d' argent et de profits, les assembleurs vendent des PC sans fournir de système d' exploitation vu qu' ils ne font pas de profit sur celui-ci.

Sur le marché de Kuala Lumpur, les versions piratées de Windows XP Professionnel ou Home s' échangent contre 5 dollars alors que le Windows XP Starter Edition lui coûte 35 dollars...

Microsoft avait aussi les projets d' étendre la commercialisation de Windows XP SE à l' Inde et à l' Afrique, qui frise les 81 % de taux de piratage, partie remise par l' éditeur au constat de la situation.

De plus, même dans l' administration de ces pays, les versions de Windows piratées font plus l' unanimité que cette version du pauvre, compte tenu que la désignation Windows du pauvre ou pour les pays émergeants à de quoi rebuter d' entrée.

On s' interrogera alors, sur la faible montée des systèmes GNU/Linux, gratuits de surcroît, bien qu' en vogue, qui n' arrivent pas à supplanter et à évincer Windows qui flirte avec un taux de piratage moyen de 80 %.

Source : ZDNet