Le gouvernement de la région wallonne ( sud de la Belgique ) a décrété le bannissement de Firefox dans son administration. Une décision qui peut sembler ubuesque pour un gouvernement qui a annoncé œuvrer pour la promotion des formats ouverts et des logiciels libres comme l'est le navigateur de la Fondation Mozilla.

Pourtant, Data News rapporte que depuis le lundi 28 septembre, le panda rouge est un animal pourchassé dans l'administration wallonne. Le maître des lieux doit demeurer Internet Explorer, et ce dans sa version 6. Une décision légitimée par un souci de sécurité et de compatibilité.

L'argument de la sécurité peut paraître pour le moins étrange, car même sans forcément tomber dans la comparaison IE6 / Firefox, de l'aveu même de Microsoft de nets progrès ont été accomplis dans la version 7 et encore plus dans la version 8 de IE. Qui plus est, selon la base de données de Secunia, IE6 souffre encore de 22 vulnérabilités non corrigées.

Il aura cependant suffi qu'une version vulnérable de Firefox soit installée par plusieurs utilisateurs pour que des problèmes de sécurité soient posés. Mais si le retour obligatoire à IE6, et uniquement IE6, a été ordonné, cela semble avant pour des problèmes de compatibilité.

" Un parc de quelque 9.000 PC impose un minimum d'ordre et nous incite à restreindre les coûts et à veiller à une compatibilité optimale avec les standards choisis ", a déclaré Thierry Bertrand, directeur Solutions Logicielles et Projets au Service Public de Wallonie. Certaines applications encore utilisées ne sont donc compatibles qu'avec IE6, Data News citant des applications financières, budgétaires et comptables.

Selon les statistiques Net Application, le navigateur Internet Explorer 6 détient une part de marché mondiale de près de 25 %. Cette part de marché est de 21 % pour IE7, 15 % pour IE8 et 23 % pour Firefox.