Ce sont des chercheurs suisses de l'Université de Zurich qui avaient organisé une expérience insolite en 2011. Cette mission européenne, baptisée Texus, impliquait le lancement d'une capsule dans l'espace, et un retour sur Terre.

ADN  C'est sur la capsule qu'ont alors été attachées des molécules d'ADN, à l'extérieur du module, pour tenter de découvrir si le voyage dans l'espace et les forts écarts de températures lors du retour dans l'atmosphère étaient capables de le détruire.

Résultat : les échantillons sont restés intacts, mieux encore, l'ADN qui a survécu était capable de transférer des informations génétiques à des cellules de bactérie et des tissus conjonctifs.

Le professeur Oliver Ullrich a ainsi déclaré " Cette recherche fournit des preuves expérimentales que l'information génétique de l'ADN peut survivre à des conditions extrêmes de l'espace et à un retour dans les couches denses de l'atmosphère, où le frottement à grande vitesse sur la capsule peut faire monter la température jusqu'à 1000 degrés.

À l'origine, l'expérience devait permettre de vérifier la stabilité des biomarqueurs durant les vols spatiaux et l'entrée dans l'atmosphère. Désormais, on peut penser que de l'ADN venant de l'espace depuis d'autres planètes peut arriver intact sur Terre. On peut ainsi imaginer un large astéroïde s'écrasant sur une planète distante, propulsant des composants organiques dans l'espace, récupérés sous forme de poussière par une comète ou un autre astéroïde qui viendrait s'écraser sur Terre pour disséminer de l'ADN partout dans l'univers.

À l'inverse, la découverte indique qu'il n'est pas impossible que nos vaisseaux spatiaux soient en mesure d'aller contaminer d'autres planètes avec de l'ADN terrestre malgré toutes les précautions prises à ce niveau.