Allofmp3 Lors d'un échange sur Internet entre journalistes et représentants du site de téléchargement AllofMP3, basé à Moscou, ces derniers ont assuré que leur activité était tout ce qu'il y a de plus légal.

" La compagnie a été qualifiée de manière déloyale de site web pirate " affirme Vadim Mamotin, directeur général du groupe AllofMP3 qui propose un album entier pour un dollar et, par voie de fait, des morceaux à l'unité de l'ordre de quelques centimes. Comparativement, une chanson coûte 0,99 dollar sur iTunes, la première plate-forme du marché détenue par Apple.

Le site AllofMP3 maintient dur comme fer qu'il paie une taxe en Russie et que 15 % des ventes sont envoyées en tant que royalties à la Russian Multimedia and Internet Society, un organisme responsable de la gestion des droits d'auteur dans le pays.


Le bras de fer continue
D'après Mamotin, la firme a " proposé de payer aux maisons de disque les royalties que le site a collecté mais elles ont refusé ". En payant ces royalties à la société russe de gestion des droits d'auteur, AllofMP3.com estime être en règle par rapport aux lois en vigueur dans le pays.

Pour autant, la compagnie n'a jamais eu de licences de la part d'une maison de disque pour vendre sa musique, ce qui est obligatoire aux Etats-Unis par exemple. C'est pourquoi l'industrie fait pression sur AllofMP3 arguant qu'il n'a aucune autorisation de collecter et distribuer ces royalties. D'après des propos d'Adrian Strain, porte-parole de l'IFPI ( International Federation of the Phonographic Industry ) rapportés par nos confrères d'Associated Press, " c'est une réclamation complètement faussée " car " ils n'ont pas respecté les droits d'auteurs et ont exploité leurs oeuvres sans demander leurs permissions ".

Même si Susan Schwab, réprésentante de la Chambre de Commerce des Etats-Unis, estime que la Russie ne devrait pas pouvoir entrer dans l'OMC avec un tel site en activité, Mamotin a récemment indiqué qu'AllofMP3 ne " constituait pas une barrière à l'adhésion de la Russie ".