Altice, c'est un peu la grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le boeuf. Déjà lors du rachat de SFR en France, la maison mère de Numéricâble s'endettait à hauteur de 2,8 milliards d'euros tout en augmentant son émission d'obligations ( 8,4 milliards d'euros), prouvant ainsi que le groupe avait déjà vu trop grand. Une situation qui s'est confirmée rapidement par la suite, le rachat de SFR pesant lourdement sur les résultats financiers du groupe.

Telenet

Cela n'a pas empêché Altice de nourrir d'autres ambitions, notamment sur son installation aux USA avec le rachat de divers câblo-opérateurs... Au point que désormais, la situation ne se veut plus tenable pour Altice, qui doit faire des choix.

Pour éviter de sombrer, Altice vient d'annoncer souhaiter se séparer de ses activités de télécoms en Belgique et au Luxembourg. Connue dans ces pays à travers SFR BeLux, Altice se retire donc du marché et c'est Telenet qui profitera de l'occasion pour agrandir son parc d'antennes 3G et 4G. L'opérateur virtuel disposera ainsi de son propre réseau lorsque le rachat sera validé.

SFR BeLux avait également obtenu l'exclusivité du déploiement du réseau câblé dans plus d'un tiers des municipalités de la région bruxelloise, ce qui rend l'achat particulièrement intéressant pour Telenet qui devra mettre 400 millions d'euros sur la table.

400 millions d'euros, c'est beaucoup pour Telenet qui se veut un petit opérateur sur le marché, mais finalement peu pour Altice compte tenu des dettes du groupe.