C'est un effet pervers du mouvement des Gilets Jaunes lancé depuis mi-novembre : le blocage ou le filtrage des axes routiers a porté un coup aux commerçants opérant dans des boutiques en dur en pleine période de préparation des fêtes de Noël conduisant nombre d'utilisateurs à se tourner vers les sites d'e-commerce, et en particulier du géant américain Amazon.
Ces bonnes affaires sont normalement activées en janvier, après les fêtes de fin d'année pour maintenir l'activité, mais pour les groupes jouant sur les deux tableaux d'un réseau de magasins et d'un portail d'e-commerce, il s'agit plutôt cette année de tenter de sauver la période de fin d'année et l'effondrement de fréquentation dans les boutiques.
A ce jeu, c'est Amazon, par son rôle de leader dans l'e-commerce, qui pourrait tirer les marrons du feu, notent les cabinets d'études, notamment pour tout ce qui est jouet, biens culturels et électroménager. Globalement, le secteur de la vente en ligne s'attend à de bons, voire même très bons résultats, renforcés donc par l'effet du coup de frein des déplacements dans les boutiques ces dernières semaines et avec le risque de renforcer les habitudes de consommation en ligne au détriment des boutiques physiques.
Le revers de la médaille reste que le commerce en ligne crée beaucoup moins d'emplois que le commerce physique, de l'ordre de trois fois moins. Acheter en boutique devient donc un acte de soutien à l'emploi en France et devient même une recommandation du ministère de l'Economie, "plutôt que de céder à la facilité de la grande plateforme internet internationale qui ne paie pas d'impôt en France", selon les mots de la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runnacher.
