Kindle DX nouveau Le lecteur d'ebooks Kindle, mis au point par Amazon, permet de consulter en ligne de nombreux ouvrages. Toutefois, la bibliothèque de contenus se révèle de plus en plus polluée par des livres numériques de très faible qualité.

Fabriqués au travers de la ferme à contenu Private Label Rights ( PLR ), ces ouvrages proviennent d'informations vendues à bas prix sur Internet, avant d'être reformatées en tant qu'ebook pour un usage sur le Kindle d'Amazon.

La forte publication de ce genre d'ouvrages, devenue indésirable pour l'utilisateur noyé dans le volume, s'explique par une initiative lancée par la boutique en ligne afin de soutenir les auteurs qui s'auto-publient. Comme Amazon reverse aux auteurs jusqu'à 70 % des recettes générées par la vente de chaque livre numérique, le business peut rapidement s'avérer lucratif pour les spammeurs.

Pour faciliter cette opération, un DVD appelé « Autopilot Kindle Cash » permet d'apprendre rapidement comment publier dix à vingt livres par jour sur le service d'Amazon sans avoir à écrire un seul mot. Cette pollution numérique prend d'ailleurs une certaine propension ces dernières années. Albert Greco, chercheur à l'université Fordham, a indiqué que 2,8 millions de livres numériques ont été publiés en 2010, contre 316 000 ouvrages en papier. En 2009, il était question de 1,33 million d'unités électroniques et 302 000 exemplaires au format papier. En 2002, c'était 33 000 contre 215 000 livres.

Plus inquiétant, certains ouvrages numériques sont publiés chez Amazon sous un autre nom d'auteur, illustrant ainsi une nouvelle dimension de copie pure et simple dans un but purement financier.