Le satellite AMC-9 de SES assurait depuis plusieurs années des fonctions de télécommunications au-dessus des continents américains à une orbite géostationnaire.

Le 17 juin dernier, un événement inconnu a conduit à un dysfonctionnement et à une perte de contrôle du satellite qui a commencé à dériver. Un suivi a aussitôt été mis en place pour éviter tout risque de collision éventuel avec d'autres satellites, tandis que SES tentait de reprendre la main sur son satellite âgé de 14 ans.

Depuis, le satellite s'est fragmenté en plusieurs morceaux, selon le suivi réalisé par ExoAnalytic Solutions, ce qui va compliquer la surveillance de l'évolution des fragments pour éviter l'endommagement d'autres satellites à proximité.

SES AMC9

La grande crainte est de générer un syndrome de Kessler, où chaque fragment augmente le risque de collision générant de nouveaux débris qui augmentent à leur tour le risque selon une courbe exponentielle avec des conséquences potentiellement désastreuses.

Si ce scénario n'est pas pour l'heure envisagé, les débris situés à une altitude géostationnaire, c'est à dire à un point d'équilibre où ils n'auront pas tendance à se rapprocher de l'atmosphère pour y être finalement désintégrés.

Ces débris constitueront donc un danger permanent pour cette zone de l'espace proche qu'il faudra désormais prendre en compte. Les cause de la perte de contrôle puis de la désagrégation du satellite restent inconnues.

Plusieurs pistes sont à l'étude, de l'impact d'un débris ou d'un corps céleste à la neutralisation de l'électronique du fait des radiations au cours d'une tempête solaire, ou encore d'un composant interne tombé en panne.

Source : Ars Technica