Non, Facebook et Whatsapp ne pourront pas s'échanger les données personnelles collectées auprès des utilisateurs en Allemagne.

Il y a quelques semaines, l'application Whatsapp indiquait qu'elle allait partager une partie des données (ou plutôt toutes en réalité) récupérées auprès des utilisateurs avec sa maison mère, Facebook. Une situation qui ne faisait de nouveau pas débat pour la firme : les utilisateurs qui ne souhaitaient pas que le partage s'opère étaient invités à quitter la messagerie.

Une situation décriée par une grande partie des utilisateurs, d'autant que certains d'entre eux utilisent Whatsapp, mais pas Facebook. Mais en Allemagne, les choses seront différentes.

L'Autorité de protection des données personnelles de Hambourg a ainsi pris une décision qui va à l'encontre des projets de Facebook et qui vise même à stopper complètement la synchronisation de masse des données.

En clair, l'Allemagne "Interdit à Facebook, et ce avec effet immédiat de collecter et de stocker des données des utilisateurs allemands de Whatsapp. Facebook est également obligé de supprimer toutes les données qui ont déjà été transmises par Whatsapp."

Les 35 millions d'utilisateurs allemands de Whatsapp peuvent donc dormir tranquille, Facebook n'a légalement plus le droit de recroiser les données des deux plateformes.

Ce qui irrite le régulateur allemand, c'est avant tout que Facebook et Whatsapp avaient promis, lors du rachat, que les données personnelles ne seraient pas recroisées. Le changement de politique et le forcing qui s'en accompagne va à l'encontre de la législation allemande sur la protection des données.

Dans le meilleur des cas, les utilisateurs allemands devront être informés et le choix doit leur être proposé d'accepter ou pas le partage de leurs données.