Bien qu'ayant débuté à l'été 2007 aux Etats-Unis, les effets de la crise financière ont pour l'instant relativement peu touché l'industrie des télécommunications, qui continue d'afficher d'honnêtes croissances permettant d'espérer une croissance des ventes de mobiles supérieure à 10% cette année.

Cependant, depuis le mois de septembre, la situation s'est nettement dégradée. Les places boursières européennes et asiatiques enregistrant de forts reculs, c'est l'économie mondiale qui est désormais dans la tourmente, notamment du côté des pays industrialisés.

Résultat : même le dynamisme des marchés émergents risque d'être insuffisant pour soutenir la croissance des ventes de téléphones portables en 2009. Et les analystes de revoir largement à la baisse leurs estimations pour l'année prochaine.


Les temps sont durs
Ainsi, comme le rapporte Reuters, l'analyste Maynard Um, d' UBS, a coupé ses prévisions en deux, passant de 6% à tout juste 3% de croissance pour 2009, à cause des faiblesses anticipées des marchés européen et nord américain.

De son côté, Ehud Gelblum, de JP Morgan, passe de 8,1% à 6,1%, prévoyant un ralentissement du marché du renouvellement en Europe et une croissance modeste en Chine, pourtant l'un des marchés les plus dynamiques.

Les premiers effets de cette situation pourraient se faire sentir dès le troisième trimestre, 2008 comme a prévenu le leader mondial Nokia, mais plus sûrement au dernier trimestre, où l'on pourrait voir des fabricants en difficulté.

Les analystes ont par ailleurs commencé à anticiper des difficultés pour certains fabricants particuliers, notamment ceux positionnés sur le créneau du marché professionnel, comme Research in Motion ou Palm.