De plus en plus agacé par ces grands groupes américains qui diffusent largement leurs contenus et services via ses réseaux fixe et mobile sans contribuer aux lourds investissements pour leur déploiement ou leur amélioration, le PDG d'Orange s'est fait mordant à leur encontre aux rencontres de l'Udecam.
Le patron d'Apple a donc fustigé la naïveté des autorités européennes qui permet aux groupes américains de profiter du marché presque sans contraintes, et même encore plus facilement que sur leur propre marché local.
La très forte domination de Google dans la recherche Web constitue ainsi "un vrai risque ", amplifié par le fait que le groupe "a introduit dans le milliard de téléphones que l'on vend chaque année un cheval de Troie, qui est leur système d'exploitation Android".
Android cheval de Troie de Google ? La tournure avait déjà été formulée par l'association FairSearch (dans laquelle on trouve Microsoft) qui voulait dénoncer l'abus de position dominante de Google dans l'industrie mobile.
De la même façon, Stéphane Richard s'inquiète d'"une tentation de pratiques hégémoniques" aggravée par le fait que ces groupes profitent d'une "extraordinaire inégalité fiscale". Et d'appeler à plus de partenariats avec ces mêmes groupes tout en s'appuyant sur les capacités d'innovation des opérateurs européens.
