Nokia Stephen Elop logo pro Il fallait s'y attendre : l'acquisition de Motorola Mobility par Google pour 12,5 milliards de dollars, qui lui donne accès à des brevets pour protéger sa plate-forme Android mais lui permet aussi de prendre le contrôle direct d'un fabricant de smartphones et de tablettes, est l'occasion pour Nokia de justifier son rapprochement avec Microsoft autour de Windows Phone et de mettre en garde les partenaires de Google.

Malgré le soutien desdits partenaires sur ce rachat et les déclarations de Google réaffirmant un soutien total à l'écosystème Android, Stephen Elop, CEO de Nokia, a beau jeu de distiller le doute sur les motivations de Google.

" Si j'étais un fabricant de terminaux Android ou un opérateur, ou n'importe qui impliqué dans cet écosystème, mon premier réflexe serait de prendre mon téléphone et d'appeler les dirigeants chez Google pour leur dire : je suis quelque peu inquiet sur l'avenir ", a-t-il indiqué lors d'un séminaire à Helsinki ( Finlande ), rapporte Reuters.


Argumentation toute trouvée

Et de se féliciter d'avoir plutôt choisi Microsoft et Windows Phone au mois de février pour constituer un troisième écosystème ( en plus de iOS et Android ) sur lequel peuvent venir s'appuyer les partenaires industriels inquiets des tactiques de Google, qui a pris l'habitude de surprendre son monde et d'apparaître là où on ne l'attendait pas forcément.

Au final, rien de bien étonnant dans ces déclarations, anticipées dès l'annonce du rapprochement entre Motorola et Google. Il en faudra certainement plus pour inquiéter les partenaires de Google et les inciter à se tourner vers Nokia / Microsoft mais Stephen Elop propose déjà un argumentaire de séduction pour tenter de lézarder l'union qui a permis à Android de passer devant son propre OS mobile Symbian en tant que leader mondial des plates-formes pour smartphones en l'espace de deux ans.