Anguilla japonica, l’anguille du japon est une anguille qui mesure entre 50 cm et un mètre et qui a la particularité de briller dans l’obscurité. Les chercheurs ont étudié la protéine qui permet au poisson de briller ainsi et découvert qu’elle pourrait assister les médecins dans les diagnostics de maladies hépatiques.

eelbilirubin-2  Une équipe de médecins japonais vient ainsi d’isoler la protéine responsable de cette fluorescence et de lui donner un nom : la protéine UnaG ( G pour green, puisque la l’anguille présente une lueur verte).

Il s’agit de la première protéine fluorescente repérée chez un vertébré, et elle offre en plus la particularité de n’être fluorescente que lorsqu’elle est associée à la bilirubine naturellement présente dans les muscles de l’anguille.

eelbilirubin-1  Or, chez l’homme, la bilirubine est produite par la dégradation des globules rouges. Lorsqu’une quantité trop importante de bilirubine s’accumule dans le sang, elle devient toxique et cause communément ce que l’on appelle la jaunisse.

La mesure de la bilirubine chez l’homme est souvent utilisée pour surveiller l’activité du foie, et permet de détecter la perte de globules rouges et de repérer des signes d’anémie.

Dans le but de créer une méthode très sensible et précise permettant de mesurer la bilirubine présente dans le sang, les chercheurs ont commencé à cloner le gène fluorescent de la protéine UnaG. En étudiant son processus d’activation, ils ont été capables de créer un système permettant à la protéine UnaG de se fixer avec la bilirubine présente dans le sang humain et de le faire briller.

Les scientifiques espèrent que cette technique pourra permettre aux pays en voie de développement de mieux repérer les patients souffrant de défaillances hépatiques.

En outre, la découverte pourrait également être synonyme de sauvegarde pour l’anguille du Japon dont les stocks mondiaux s’épuisent depuis plusieurs années.

Source : Gizmag