Il va sans dire que le groupe d'hacktivistes Anonymous, qui fait parler de lui via des attaques informatiques médiatisées, attire aussi l'attention de diverses autorités policières à travers le monde, et jusqu'à jouer un jeu du chat et de la souris avec le FBI.

Selon The Wall Street Journal, Anonymous attire aussi l'attention de la NSA, l'agence de sécurité nationale des États-Unis, et suscite une certaine crainte. Mais de quoi auraient peur les grandes oreilles de l'Amérique ?

A priori que des Anonymous s'en prennent au réseau électrique de l'oncle Sam et plongent ainsi des millions de personnes dans le noir. C'est ce qu'a suggéré le général Keith B. Alexander, actuellement à la tête de la NSA.

Keith-B.-Alexander-NSA Le WSJ tient ses informations de sources proches de réunions tenues notamment avec la Maison Blanche. Ce bon général a ainsi averti que d'ici l'année prochaine ou dans deux ans, le groupe  Anonymous aura la capacité de provoquer une panne d'électricité limitée via une cyberattaque.

Même limitée, une telle attaque n'en demeure pas moins complexe, d'autant que le secteur de l'énergie prend des mesures pour s'y préparer. Actuellement, il est admis que seule une cyberattaque menée par une nation - comme la Chine ou la Russie - pourrait éventuellement occasionner un tel désordre. La nation des Anonymous qui grandit de plus en plus en aura-t-elle les moyens ?

Mais surtout, en aura-t-elle l'envie ? Cela ne serait pas du tout dans l'esprit du mouvement Anonymous qui déteste par dessus tout les formes de censure. Alors s'en prendre à un réseau électrique et priver de courant des millions d'utilisateurs...

L'idée est jugée " ridicule " et un non-sens par AnonOps Communications qui voit surtout une manœuvre pour répandre une sorte de peur préjudiciable à Anonymous.

Anonymous n'a pas de structure hiérarchique, ce qui donne parfois lieu à une cacophonie sur les intentions que l'on prête ou non au groupe. En début de mois, un texte publié sur Pastebin et qui reprend la signature Anonymous a semé le doute en annonçant une opération Global Blackout. L'idée d'une attaque par déni de service distribué le 31 mars 2012 contre les serveurs DNS racines et ainsi " d'arrêter " Internet.

Là encore, pas sûr qu'en dépit de recrues de plus en plus nombreuses Anonymous dispose des capacités nécessaires pour une telle opération dont l'intérêt serait qui plus est difficilement compréhensible.

Selon McAfee, 2012 sera une année cruciale pour Anonymous :

" Le véritable groupe Anonymous ( sa branche historique ) se réinventera et changera sa sphère d'activité, sans quoi il périra. Si ses cercles d'influence ne parviennent pas à s'organiser, avec des appels à l'action précis et des revendications claires, tous ceux qui se réclament du mouvement Anonymous risqueront finalement d'être marginalisés. "