Un citoyen américain, présenté comme le leader national du courrier non sollicité, vient d'être mis sur la touche par le FBI.

Les autorités judiciaires de l'état du Michigan ont rendu publique ce week-end l'information selon laquelle un habitant de la banlieue de Detroit, Alan M. Ralsky, âgé de 60 ans, avait fait l'objet d'une perquisition à son domicile, conduite par le FBI (Federal Bureau of Investigation), en septembre dernier.

A l'occasion de cette visite amicale, les autorités fédérales ont saisi chez Mr Ralsky divers documents financiers, des ordinateurs et des supports de stockage. Imperturbable, l'intéressé décrit la situation de la façon suivante: "pour l'instant, nous sommes au chômage technique. Ils ne nous ont pas fait mettre la clé sous la porte. Ils nous ont confisqué notre équipement, ce qui nous réduit à l'inactivité". "Ils", vous l'aurez compris, désigne les autorités judiciaires de l'état du Michigan.

Du côté du bureau du Procureur de l'état, aucun commentaire n'a pour l'instant filtré, mais quelques indiscrétions mentionnent la présence parmi les archives de Mr Ralsky de quelque 150 millions d'adresses e-mail. Soit ce monsieur a vraiment beaucoup d'amis, soit il a un sacré sens des affaires...

Mr Ralsky n'est pas un inconnu pour la justice américaine: en 2001 déjà, le fournisseur d'accès à Internet américain Verizon Communications lui avait intenté un procès, arguant qu'il inondait littéralement son réseau de courriers électroniques non sollicités (le fameux spam).

Rappelons que depuis un an environ, la pratique qui consiste à envoyer à des inconnus des e-mails en se faisant passer pour des connaissances des destinataires est considéré comme un délit fédéral.

Les distributeurs de "compléments alimentaires visant à l'amélioration de la perfomance sexuelle chez les sujets de sexe masculin" et autres fabricants de petites pilules bleues vont devoir se trouver un nouvel intermédiaire. Du moins pour l'instant.

Vous savez ce qu'on dit du chiendent...