La saison du piratage est loin d'être bouclée. Les actions d'Anonymous se poursuivent dans le cadre de l'opération AntiSec qui a l'assentiment de feu le groupe LulzSec. Alors que des arrestations de membres présumés d'Anonymous ont eu lieu dans plusieurs pays dont récemment en Italie, l'hacktivisme ne semble pas en souffrir.

L'une des dernières victimes en date est ainsi la société Booz Allen Hamilton connue pour conseiller rien de moins que le Pentagone, autrement dit le quartier général du ministère de la défense aux États-Unis. À en croire les Anonymous, cette firme a péché par défaut de sécurisation de l'un de ses serveurs. Il n'y a donc pas que TMG qui mérite de se faire taper sur les doigts...

Dans la cyberattaque de lundi, ce sont près de 90 000 adresses emails appartenant à du personnel militaire qui ont été dérobées ( pas une simple attaque par déni de service distribué ) avec mots de passe chiffrés ( md5 mais pas salés ). Booz Allen Hamilton a confirmé mardi une attaque illégale contre son système d'information et la publication sur Internet de certains fichiers de données : " pour le moment, nous ne pensons pas que l'attaque soit allée au-delà de données relatives à un système de gestion de formations pour une agence gouvernementale ".

En plus des emails, Anonymous affirme avoir effacé 4 Go de code source et avoir découvert des informations susceptibles d'aider à de futures attaques informatiques à l'encontre d'agences gouvernementales.

La société de sécurité Sophos estime que pour l'heure le plus embêtant dans cette affaire est que Booz Allen Hamilton a stocké des mots de passe en utilisant seulement un hachage SHA : " les mots de passe ne sont pas salés. La majorité des mots de passe est donc probablement exposée ".