La médiatisation d'arrestations présentées comme liées à Anonymous et LulzSec va bon train. Pour autant, cela n'est pas de nature à arrêter les actions de ces hacktivistes. Samedi, c'est sous l'égide d'AntiSec - qui réunit Anonymous et LulzSec - qu'ont été publiés plus de 10 Go de données dites confidentielles et susceptibles " d'embarrasser, discréditer et incriminer les officiers de police à travers les USA ".

Cette publication fait suite, selon AntiSec, au défaçage et à la " destruction " de plus de 70 sites Web des forces de l'ordre aux États-Unis. Elle est légitimée par un véritable acte de vengeance puisqu'une déclaration officielle évoque des représailles à l'arrestation d'Anonymous. Une forme de solidarité notamment affichée à l'égard de Topiary et d'Anonymous qui ont utilisé le logiciel LOIC dans des attaques DDoS contre PayPal.

La récolte de l'opération " Shooting Sheriffs Saturday " est constituée d'adresses emails, mots de passe d'officiers de police, de fichiers d'entraînement et diverses informations comme des numéros de sécurité sociale et de cartes de crédit. Également, des dénonciations envoyées aux policiers pour lesquelles l'anonymat avait été requis.

AntiSec affirme avoir compromis des serveurs chez Brooks-Jeffrey Marketing, une société qui conçoit des sites Web pour des agences policières à travers le sud des USA.

" Nous n'avons aucune sympathie pour les officiers ou informateurs qui peuvent être menacés par la publication de leurs informations personnelles ", écrit AntiSec d'après qui son piratage va permettre de " démontrer la nature intrinsèquement corrompue des forces de l'ordre " et va perturber leur " capacité à communiquer et terroriser les communautés ".