Via Facebook, des membres se donnent rendez-vous pour participer à un apéro géant. Des milliers de participants à de tels rassemblements alcoolisés qui ont eu droit à l'attention des médias suite au décès le 14 mai dernier d'un jeune homme de 21 ans à Nantes. Ces apéros géants sont souvent qualifiés d'apéros Facebook, même si objectivement le réseau social n'a pas grand-chose à se reprocher.

Une réunion de travail a eu lieu mercredi au sujet des apéros géants, sous la présidence du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, et avec la présence de la secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que du ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, Marc-Philippe Daubresse.

Dans un communiqué, on peut lire que jusqu'à aujourd'hui, moins de 60 apéros géants ont été organisés en France et ont réuni un total de 60 000 personnes, ce sans aucun incident jusqu'au 13 mai dernier. À l'issue de la réunion de travail, Brice Hortefeux a indiqué qu'une " interdiction générale n'est ni souhaitée ni envisagée ". Il s'agira d'une évaluation au " cas par cas " ( lieu choisi, collaboration des élus locaux... ).

Le ministre de l'Intérieur a également déclaré que : " tout serait mis en œuvre pour dissuader et rechercher les responsables qui appellent à ces rassemblements sur Facebook si la sécurité n'est pas respectée, et en tant que besoin par voie de réquisition judiciaire ". Les organisateurs devront être clairement identifiés, et Facebook pourra donc être sollicité en ce sens.


Déjà une interdiction
Aujourd'hui, la Préfecture de police de Paris annonce que l'apéro géant et voulu record organisé via Facebook et qui doit avoir lieu le dimanche 23 mai sur le Champ de Mars ne peut s'y tenir. Des motifs de sécurité sont invoqués, sans compter que la consommation d'alcool est interdite en permanence sur le Champ de Mars. Le Procureur de la République a été saisi afin de " rechercher les organisateurs de l'évènement et de les placer devant leurs responsabilités légales ".

Se faisant l'écho de la réunion de travail de mercredi, la Préfecture de police de Paris se dit prête à " examiner et à sécuriser un projet d'apéro convivial qui serait présenté par des organisateurs responsables dans un lieu adapté ".