Aux États-Unis, Apple fait l'objet d'un recours collectif. Avec son App Store, la firme à la pomme est accusée d'avoir " monopolisé et tenté de monopoliser le marché des applications pour iPhone ". La plainte antitrust avait été classée sans suite mais une cour d'appel en Californie est revenue sur cette décision (PDF).

Dans cette affaire, les premières accusations ont été formulées fin décembre 2011. Au final, les plaignants ont acheté des applications entre 2007 et 2013. Néanmoins, le recours collectif pourrait être étendu afin d'inclure tous ceux ayant acheté des applications pour iPhone.

C'est le fonctionnement même de l'App Store qui est attaqué, soit le seul lieu autorisé par Apple pour le téléchargement et la commercialisation d'applications à destination de l'iPhone. Il est notamment reproché une pratique anti-concurrentielle sur la base que les " développeurs ne peuvent pas vendre des applications via leurs propres stores ", dans la mesure où Apple leur interdit de le faire. De quoi faire monter les prix ?

" Apple interdit aux développeurs d'applications de vendre des applications pour iPhone via d'autres moyens que l'App Store, menaçant d'interrompre les ventes pour tout développeur qui viole cette interdiction. Apple décourage les propriétaires d'iPhone de télécharger des applications non approuvées, menaçant d'annuler les garanties de l'iPhone s'ils le font. "

Pour Apple, son rôle est celui d'un " propriétaire d'un centre commercial qui loue des espaces physiques à divers magasins ". Une analogie qui n'a finalement pas convaincu.

Apple touche une commission de 30 % sur les achats dans l'App Store, et 70 % pour les développeurs. En 2016, l'App Store a permis de reverser 20 milliards de dollars aux développeurs, soit une progression de 40 % par rapport à 2015, et plus de 60 milliards de dollars depuis le lancement de l'App Store en 2008.

Selon l'AFP, en fonction de l'évolution de cette affaire, Apple pourrait être sanctionné par une forte amende ou une ouverture du marché des applications.