L'affaire AppGratis, logiciel de découverte d'applications retiré brutalement du portail App Store par Apple au motif qu'il outrepasse certains clauses des conditions d'utilisation, continue de faire des vagues. Pendant que Simon Dawlat, PDG de la société qui édite l'application, cherche comment trouver un compromis avec le groupe de Cupertino qui semble décidé à ne plus laisser se développer ce type de modèle économique, c'est le sort de l'entreprise qui est en jeu.

Celui-ci s'annonçait pourtant prometteur avec 12 millions d'utilisateurs et le soutien financier d'Iris Capital à hauteur de 10 millions d'euros qui ne datait que du mois de janvier. La ministre déléguée aux PME et au développement de l'Economie numérique Fleur Pellerin s'en est inquiétée et s'est rendue dans les locaux de l'éditeur, invitant " Apple à renouer le dialogue ".

Elle se dit prête à évaluer des options contentieuses en cas de mutisme du groupe américain afin de protéger les intérêts des entreprises françaises et tout en notant qu'il existe sur l'App Store de nombreuses applications comparables qui débordent les mêmes clauses reprochées à AppGratis mais n'en sont pas moins toujours bel et bien disponibles (mais pour combien de temps ?).

Simon Dawlat, tout en espérant trouver une solution, se prépare à changer son fusil d'épaule : "on va aller vers Google : nous préférons le chaos de Google à la privation de liberté d'Apple ", a-t-il indiqué, tout en ayant aussi d'autres projets dépassant cette seule application.

Source : Le Figaro