La présentation des résultats financiers d'Apple correspondant à son activité du premier trimestre 2013 n'a pas été la catastrophe prédite par divers Cassandre. Les chiffres des volumes de produits mobiles écoulés rassurent, le chiffre d'affaires progresse encore même si, comme attendu, le bénéfice net a connu un premier recul depuis dix ans mais reste très confortable.

Tout le monde souffle et analyse la situation, tandis que la pression supposée sur Tim Cook, CEO du groupe, doit sans doute se relâcher. Et elle devrait se diluer encore plus avec l'annonce faite par le groupe de Cupertino conjointement à la présentation de son bilan financier sur l'accroissement significatif du dividende versé aux actionnaires.

logo_pro_apple  Tim Cook avait rompu avec le style de gestion de Steve Jobs en annonçant en début d'année qu'Apple lançait un programme visant à reverser 45 milliards de dollars aux actionnaires sur trois ans.

Avec la chute de son cours en bourse depuis septembre 2012, certains actionnaires avaient commencé à s'inquiéter de voir des dizaines de milliards de dollars s'évaporer et avaient demandé de nouvelles mesures pour leur garantir un meilleur retour sur les plus de 100 milliards de dollars de trésorerie.

Ne voulant pas perdre leur confiance, et alors que l'incertitude plane sur le calendrier de lancement des nouveaux produits et de leur éventuel retard, Apple annonce qu'elle porte le programme de reversement sous trois ans aux actionnaires à 100 milliards de dollars, par accroissement de 15% du dividende trimestriel et par un rachat d'actions qui va passer de 10 milliards de dollars initialement prévus à 60 milliards de dollars.

En lançant ce signal fort aux actionnaires, Tim Cook gagne du temps en attendant le lancement de nouveaux produits qui ne devrait pas intervenir avant l'automne et recadre une vision qui fait d'Apple une société mature et non plus cette folle machine emballée depuis six ans.