MàJ : Invitée à réagir à cette information au micro d'Europe 1, la ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine a fait part de sa préoccupation d'entendre que " c'est un projet porté par des entreprises ". " Est-ce que l'objectif est de demander à des femmes de ne pas avoir d'enfants au moment où elles le souhaitent, pour pouvoir être plus disponibles pour leur entreprise ? "

" Attention à ces projets, ce sont des enjeux difficiles et compliqués qui ont des conséquences éthiques. Il n'appartient pas aux entreprises et aux employeurs de se saisir de ces questions-là ". Elle a ajouté que " le débat est un débat médical, éthique, ce n'est certainement pas un débat pour directeurs des ressources humaines. "

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Selon un reportage de NBC News, Apple et Facebook vont aider financièrement leurs employées qui souhaitent avoir recours à la congélation d'ovules. Un traitement qui leur sera payé afin qu'elles puissent avoir des enfants plus tard, lorsqu'elles le désireront. Les frais couverts seraient de l'ordre de jusqu'à 20 000 dollars par employée.

Pour certaines femmes qui seraient de plus en plus nombreuses à le faire aux États-Unis, la congélation d'ovules est perçue comme un moyen de s'affranchir de l'horloge biologique (le risque d'infertilité augmente avec l'âge) afin de pouvoir faire carrière puis assouvir ultérieurement un désir d'enfant.

Une fois congelés, les ovules peuvent en effet être conservés pendant plusieurs années puis être décongelés pour une fécondation avec des spermatozoïdes. Les embryons sont ensuite placés dans l'utérus.

Il va sans dire que Apple et Facebook touchent ici à un sujet très polémique avec le sentiment qui peut être donné d'une mise en balance entre carrière professionnelle et vie personnelle. Mais les deux géants de la high-tech se placeraient dans une optique d'égalité entre les hommes et les femmes, et afin d'attirer plus massivement dans leurs rangs la gent féminine.

Apple et Facebook ont tous deux publié des rapports sur la diversité au sein de leurs employés. C'est globalement 70 % d'hommes pour 30 % de femmes.