Devant l'insistante, mais gênée, volonté d'Apple de savoir si les rumeurs d'esclavage moderne qui entourent ses usines chinoises sont fondées, Foxconn finit par reconnaître que les conditions de travail sur les sites concernés s'éloignent de nos standards occidentaux.


Acte de contrition
La nouvelle avait cueilli Apple à froid, tant la firme californienne pensait pouvoir goûter librement au succès de son baladeur musical iPod : les usines chinoises dans lesquels il était fabriqué employaient ses salariés dans des conditions dignes d'un autre âge... ou d'un autre monde. Dans un premier temps, l'industriel chinois impliqué, Foxconn, et sa maison-mère taïwanaise, Hon Hai Precision Industry, démentait les rumeurs d'horaires de travail à rallonge et de salaires minimaux, avant de finalement admettre s'être bien livré à des manquements au droit du travail... chinois.

Ce dernier prévoit qu'un employé ne doit pas travailler plus de 36 heures supplémentaires par mois pour le même employeur. Or, les salariés de Foxconn sont régulièrement conduits, pour ne pas perdre leur emploi, à dépasser de 80 heures leur quota mensuel ! La firme chinoise reconnaît d'autre part verser à ses employés des salaires très bas, sans plus de précisions, mais attire l'attention sur le fait qu'avant de signer l'accord de partenariat qui les lie, Apple avait fait procéder à une enquête sur les conditions de travail dans les usines chinoises du groupe Hon Hai, et avait donné son feu vert à la poursuite de leur collaboration.

Apple ne s'est pas encore exprimé sur le communiqué de Foxconn.