Apple_Leopard Après plusieurs mois de vente de ses machines " Open ", Psystar a été attaqué en justice par Apple pour un détournement de la licence originelle de Mac OS X. Le système d'exploitation de la firme à la pomme stipule en effet assez clairement que le logiciel ne doit pas être installé en dehors du matériel Apple. Psystar a pour sa part trouvé cette clause abusive et allant à l'encontre de la loi américaine sur les monopoles. Le constructeur propose plusieurs ordinateurs avec, en option, l'installation de Mac OS X Leopard moyennant le seul coût de la licence. Plus tard, en juin, Psystar est allé plus loin en commercialisant ses OpenServ et l'installation de Leopard Server. Tout récemment, la société a déclaré qu'elle enverrait à ceux qui ont choisi OS X un DVD de restauration pour réinstaller le système en cas de soucis.

Après trois mois sans réaction officielle, Apple sortait finalement ses griffes en juillet dernier face à Psystar et lançait ses avocats contre la société, un dossier bien ficelé en main. Pour la firme de Cupertino, il y a atteinte à la propriété intellectuelle. Le produit vendu serait de mauvaise qualité et il s'agirait d'un abus de confiance envers les consommateurs. En plus des dommages et intérêts, Apple demande le rappel de toutes les machines vendues avec OS X.

Si l'issue du procès n'est pas encore connue, Psystar semble avoir de minces chances face au géant. Tout récemment cependant, Psystar a fait savoir qu'il continuerait à vendre ses " Mac clones " pour " améliorer l'expérience des consommateurs à moindre coût ". Selon la compagnie, Apple augmenterait de plus de 80 % le prix réel de ses Mac. Psystar déclare vendre des clones pour un prix bien inférieur. L'entreprise ne cèdera donc pas à la pression juridique exercée par Apple. Elle espère bien bouleverser le monde des PC en remportant ce procès et en permettant l'installation d'OS X Leopard en dehors du matériel Apple. Psystar s'appuie sur le cabinet américain Carr & Ferrell, spécialisé dans les questions de propriété intellectuelle. Le constructeur aura en tout cas tout intérêt à remporter le procès car sinon, il risque bien de mettre la clé sous la porte.
Source : InformationWeek