Avec l'iPhone 6 et la montre Apple Watch, le groupe de Cupertino a dévoilé un système Apple Pay de paiement mobile par NFC qu'il espère transformer en système de référence grâce à de solides partenariats avec le secteur bancaire et les commerçants.

Il compte surtout s'imposer là où tant d'autres ont échoué ou n'ont pas obtenu un succès suffisant pour être largement embrassés par l'industrie. Mais d'autres acteurs sont déjà présents sur le secteur et tiennent à rappeler leur existence et leur savoir-faire vis à vis des problématiques du paiement mobile.

Logo PayPal.  La société Paypal, propriété du groupe eBay, propose déjà des systèmes de paiement et communique logiquement sur l'aspect essentiel des nouveaux modes de paiement : la sécurité des transactions et des données.

Or, avec l'affaire des clichés volés de célébrités nues provenant de comptes Apple piratés qui a défrayé la chronique une semaine avant la keynote, obligeant Apple à se défendre vigoureusement et à réfuter toute faille dans ses services, et à déporter les critiques sur la faiblesse des identifiants et mots de passe des comptes incriminés.

Paypal Apple Pay

Paypal s'est donc offert une page de publicité dans le New York Times sur le thème "nous voulons que notre argent soit plus en sécurité que nos selfies", pointant du doigt cet aspect sécurité indispensable pour le bon fonctionnement du service et maintenant par des insinuations le doute sur la capacité du groupe de Cupertino à protéger les données bancaires et l'argent de ses futurs clients.

L'angle d'attaque n'était pas trop dur à trouver puisqu'il concerne une thématique majeure du paiement dématérialisé. Il reste à voir si elle fera mouche car Apple a justement beaucoup communiqué sur la sécurisation du système lors de la présentation de la keynote, évoquant l'absence de diffusion des données bancaires sensibles aux commerçants lors des transactions et l'utilisation de systèmes à usage unique réduisant le risque d'un piratage des comptes même après interception éventuelle des données.

De plus, la lecture d'empreintes Touch ID des iPhone 5S et 6 / 6 Plus apporte la couche de sécurité supplémentaire qui manquait aux Etats-Unis et qui correspond à l'équivalent du code PIN à 4 chiffres utilisé en Europe pour les cartes de paiement.

Tim Cook, patron d'Apple, a par ailleurs communiqué à plusieurs reprises sur le fait que les informations bancaires restent stockées de façon sécurisée dans l'iPhone et ne sont pas transférées sur les serveurs du groupe.

Se comparant implicitement à d'autres groupes comme Google ou Facebook, prêts à collecter massivement des données personnelles, il a souligné qu'Apple récupérait un minimum d'informations des utilisateurs à partir de ses services et que le groupe n'est pas la mine d'or de données personnelles que des yeux indiscrets pourraient vouloir exploiter ou étudier.

Source : Le Figaro