Une nouvelle fois, Jony Ive, responsable du design industriel chez Apple, a participé à la création du premier gadget wearable du groupe, à savoir la montre connectée Watch et, sans surprise, il croit dur comme fer à son succès.

Il a cependant indiqué que la conception d'une montre connectée avait posé plus de difficultés que l'iPhone du fait des attentes différentes du public envers ce type d'objet destiné à être porté de façon visible par les utilisateurs.

Il a souligné lors d'une conférence au San Francisco Museum of Modern Art qu'une montre était un dispositif idéal pour des interactions légères et la consultation ponctuelle d'informations mais pas pour une utilisation intensive comme sur un smartphone,  et que "même si l'Apple Watch fait beaucoup de choses, il y a des implications et des attentes culturelles et historiques" qui restent difficiles à apprivoiser.

Apple Watch personnalisation

"Dès que quelque chose est porté, nous avons des attentes sur le choix", a-t-il expliqué, en plaisantant sur le fait qu'il n'y a guère qu'en prison que tout le monde porte la même chose. Cet aspect a visiblement été au coeur de la réflexion puisque l'Apple Watch pourra être largement personnalisée à partir de trois variantes tournées vers un usage quotidien, le sport ou le luxe, et c'est une piste que d'autres fabricants déjà présents sur le segment ont peut-être négligée sur les premiers gadgets, misant trop sur le côté technologique.

Au vu de la poussée des coûts de R&D chez Apple, les gadgets connectés ne sont pas des produits électroniques comme les autres et des problématiques qui existaient dans d'autres catégories prennent une acuité plus vive.

Aussi attirante et étudiée que soit la montre, il reste que l'un de ces défis de conception est resté hors de portée : l'autonomie, qui ne devrait pas dépasser une journée, de l'aveu même des dirigeants d'Apple.