L'Autorité en charge de la régulation des télécommunications a mené en début d'année une consultation publique autour des usages possibles pour les bandes de fréquences 2,6 GHz et 3,5 GHz, notamment pour de futurs réseaux 5G, pour de l'accès internet fixe par voie radio (THD Radio) et pour des réseaux mobiles professionnels privés (PMR).

Pour rappel, la bande 3,5 GHz (de 3,4 à 3,8 GHz) constitue le candidat privilégié en Europe pour un déploiement harmonisé de services 5G. Dans sa synthèse, l'Arcep propose de consacrer le coeur de la bande 2,6 GHz aux services PMR (soit 40 MHz de bande passante) et le début de la bande 3,5 GHz (soit une bande passante de 40 MHz entre 3420 et 3460 MHz) aux services Internet fixes THD Radio.

Arcep bande 5G decoupage

Pour la 5G, dont l'Arcep indique qu'elle "souhaite entamer immédiatement les différents travaux préparatoires au lancement de la 5G dans cette bande", il est prévu de réorganiser la bande 3,5 GHz pour garantir un bloc unifié de 300 MHz de bande passante d'ici 2020, et de 340 MHz d'ici 2026, et même de 390 MHz en cas de récupération ultérieure des ressources de la THD Radio.

Par ailleurs, l'Arcep propose aux fournisseurs de services de lancer dès à présent des pilotes 5G, sans même attendre le réaménagement de la bande. L'autorité a identifié une sous-bande de 80 MHz qui pourrait être utilisée à cette fin dans certaines villes, comme Lyon, Nantes, Lille, Le Harvre, Saint-Etienne et Grenoble (liste non exhaustive).

THD Radio et PMR verront les processus d'attribution des fréquences réalisés d'ici la fin de l'année. Pour la 5G, tous les acteurs intéressés peuvent soumettre dès maintenant un dossier pour réaliser des expérimentations, tandis que la procédure d'attribution des fréquences sera préparée en 2018.

Source : Arcep