Les opérateurs Orange et Free ont annoncé au printemps dernier leur volonté de prolonger leur accord d'itinérance sur la 2G et la 3G, dispositif qui a permis à Free Mobile de pouvoir s'appuyer sur le réseau national d'Orange tout en bâtissant son propre réseau 4G.

Ils ont demandé à l'Arcep, régulateur du secteur des télécommunications, une prolongation du contrat jusqu'à fin 2022 avec le maintien du plafonnement des débits à 384 Kbps.

L'Autorité a informé les autres acteurs SFR et Bouygues Telecom de cette demande et a étudié leurs observations. Observant la baisse régulière de volume des communications en itinérance 2G / 3G de Free Mobile sur le réseau d'Orange et les stratégies d'investissement dans les réseaux 3G à 5G, elle ne voit pas d'obstacles à la prolongation de l'itinérance jusqu'en 2022.

Arcep itinerance Orange Free

Free avait notamment mis en avant les nouvelles obligations du New Deal Mobile de 2018 sur une couverture 4G renforcée et l'existence d'un accord de mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom pour faire valoir la nécessité de prolonger son accord d'itinérance avec Orange.

Mécontentement chez SFR et Bouygues Telecom

Cette nouvelle prolongation n'est évidemment pas du goût de SFR et Bouygues Telecom qui critiquent un manque d'investissement de la part de Free sur la 3G et une situation inéquitable face à une mesure qui ne devait être que provisoire pour aider le nouvel entrant à se faire une place, et non un dispositif sur lequel Free Mobile aura pu s'appuyer pendant dix ans alors que son réseau propre est désormais constitué.

Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) sont eux aussi critiques vis à vis de cette prolongation d'une itinérance qui devait se faire en contrepartie de mesures stimulant leur secteur mais dont ils n'ont jamais vu la couleur, comme l'a rappelé dans ses commentaires Alternative Telecom.

Et ce ne sont pas les rumeurs d'une possibilité de mutualisation des infrastructures en 5G entre Orange et Free qui viendront rassurer les opérateurs...