Le prix de la terminaison d'appel SMS fait l'objet d'une bataille entre les trois opérateurs mobiles et Free Mobile ( et les Full MVNO ) qui souhaite des conditions privilégiées le temps de bâtir son réseau. Le sujet, sensible, ne parvenant pas à être résolu entre les acteurs, c'est le régulateur des télécommunications, l'Arcep, qui prend le relais.

Celui-ci propose logiquement une terminaison d'appel asymétrique en faveur des nouveaux entrants de manière temporaire, afin d'équilibrer le marché et de ne pas les laisser crouler sous la dissymétrie entre les appels entrant sur leur réseau et les appels sortant vers les autres opérateurs.

L'Arcep avait proposé un premier modèle qui a fait l'objet de quelques remarques sur l'importance de l'asymétrie en faveur des nouveaux entrants et sur la question de la nécessité de cette asymétrie ( et de sa valeur ) sans qu'elle se transforme en aide déguisée de nature à créer une distorsion du jeu de la concurrence.

Le régulateur a revu son modèle en réduisant légèrement l'asymétrie de la terminaison d'appel SMS et lance maintenant une consultation publique pour recueillir l'avis des différents acteurs impliqués. Il a dû prendre en compte certaines spécificités du réseau de Free Mobile dans son calcul, comme sa nature hybride, entre infrastructure propre en cours de déploiement et infrastructure exploitée en itinérance via son accord avec Orange, avec des coûts d'acheminement distincts dans les deux cas.

S'il est validé, ce principe d'asymétrie de la terminaison d'appel SMS sera en vigueur jusqu'à mi-2013, après quoi Free et les Full MVNO seront mis sur un pied d'égalité avec les autres opérateurs. Free Mobile comptait sur une asymétrie forte pour appuyer son modèle économique.