Tout en précisant bien qu'elle n'a pas le pouvoir de décider de l'avenir de la TNT, l'Arcep, régulateur des télécommunications en France, fait un bilan des services de diffusion hertzienne et ne peut que noter la part de moins en moins importante tenue par la TNT dans la consommation de la télévision.
L'accès depuis les box (IPTV) et les services OTT prennent l'ascendant avec la montée des débits, suggérant que la part de la TNT ne va cesser de se réduire ces prochaines années.
Dans ce contexte, "l'Arcep envisage ne pas reconduire pour un cinquième cycle la régulation de ce marché", relevant que le maintien d'une régulation concurrentielle de la seule TNT ne semble plus pertinent.
L'Autorité se garde d'annoncer la mort de l'accès à la télévision par la TNT mais cette perspective fait tout de même son chemin dans les esprits avec diverses conséquences qu'il conviendra de mesurer.
Cela concerne notamment les obligations de participation au financement de créations culturelles, pour lesquelles il faudra bien trouver une autre source, mais cela ouvre aussi potentiellement la possibilité de réutiliser les fréquences libérées pour de nouveaux usages comme la future 5G, avec des bandes intéressantes dans la mesure où elles peuvent plus facilement pénétrer dans les habitations et assurer ainsi une meilleure couverture.
Une opportunité qui pourrait faire l'objet de discussions dès 2025, en amont du terme du droit d'exploitation des fréquences en 2030.
