C'est le premier contrat commercial pour Ariane 6. Ce premier client commercial pour le lanceur européen de nouvelle génération n'est autre que l'opérateur de satellites Eutelsat Communications. L'accord porte sur cinq lancements d'ici à 2027 avec le placement sur orbite géostationnaire de satellites de télécommunications.

C'est évidemment une bonne nouvelle pour le remplissage du carnet de commandes depuis que le Conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA) a donné son feu vert en juin afin de débuter la transition du lanceur Ariane 5 vers Ariane 6.

Dans le même temps, Ariane 6 signe sa troisième mission institutionnelle. Après les deux lancements signés pour la constellation Galileo de la Commission européenne et de l'ESA, le CNES (Centre national d'études spatiales) et la DGA (Direction générale de l'armement) confient à Ariane 6 le lancement du satellite d'observation militaire CSO-3.

" Cette nouvelle mission institutionnelle, la première confiée par la France à Ariane 6, constitue une étape de plus dans l'affirmation de notre futur lanceur auprès des utilisateurs institutionnels européens ", déclare Stéphane Israël, PDG d'Arianespace.

Ariane 6 est un lanceur modulaire à trois étages. Il sera proposé dans deux configurations. Ariane 62 disposera de deux propulseurs d'appoint et quatre boosters pour Ariane 64. Respectivement, Ariane 6 permettra de placer sur orbite géostationnaire de transfert des satellites de 5 tonnes et de 10,5 tonnes.

Un premier vol en 2020 est prévu pour se faire dans la configuration avec deux boosters. Il devrait être produit quatorze Ariane 6 entre 2020 et 2022, et au-delà il est escompté onze lancements par an. Pour Ariane 6, les coûts de production devraient baisser de 40 à 50% par rapport à Ariane 5.